Recycler
Donnez une seconde vie à vos déchets !
Le tri des matières résiduelles et la collecte sélective sont des actions consistant à séparer et à récupérer les matières selon leur nature.
Cela permet de leur donner une « seconde vie », le plus souvent par le réemploi et le recyclage, en évitant ainsi l’enfouissement et en réduisant par le fait même notre empreinte écologique.
Papier et carton
Tout le monde sait que le papier est initialement fabriqué à partir de la matière ligneuse du bois provenant de nos forêts.
Papiers, lustrés ou mats, cartons, ondulés ou plats, presque tous sont à base de cellulose, la matière première extraite des arbres.
Or, au cours des dernières années, l’industrie productrice de papier/carton a modifié sa principale source d’approvisionnement. Au lieu d’opter pour des arbres fraîchement coupés, elle se tourne davantage vers l’industrie de transformation du bois d’œuvre. Ainsi, les papiers et les cartons d’aujourd’hui sont fabriqués, pour plus de 65%, à partir de copeaux et de retailles de bois provenant d’usines de sciage québécoises. Des copeaux et des retailles qui, à une époque pas si lointaine, étaient considérés comme des déchets! Quant aux fibres recyclées, elles représentent souvent plus de 20% de l’approvisionnement, selon les types de papier/carton fabriqués.
La demande pour du papier/carton contenant des fibres recyclées s’est toutefois grandement accrue au cours des dernières années. Un bel exemple est celui des éditeurs de livres et de magazines, qui exercent des pressions afin que de plus grandes quantités de papiers recyclés, incluant des fibres postconsommation, soient produites par les papetières.
En 2008, on estime que 2 203 000 tonnes de résidus de papier/carton ont été générées au Québec. De cette quantité, environ 555 000 tonnes (25%) provenaient du secteur municipal, 1 600 000 tonnes (73%) du secteur ICI et 48 000 tonnes (2%) du secteur CRD. Du lot, 1 142 000 tonnes ont été récupérées (52%).
Bien que la récupération du papier/carton s’effectue depuis longtemps, de nombreuses questions subsistent relativement à certains contenants, emballages et imprimés composés de ces matières.
La majorité des imprimés de papier/carton peuvent être récupérés partout, hormis le papier photo et certains papiers à forte couverture d’encre (gravures, lithographies, etc.). Quant aux contenants et emballages, les produits cirés ou laminés (sacs à café, sacs à biscuits, sacs-cadeaux, verres à café, papier à muffin, barquettes de papier, enveloppes à bulles, boîtes de carton cirées, etc.) et les composites (contenants de croustilles de type Pringles, de jus congelé, etc.) sont refusés par de nombreux récupérateurs.
Enfin, les contenants et emballages souillés au cours de leur utilisation (boîtes de pizza, boîtes de beignes, etc.) occasionnent eux aussi des problèmes au cours de leur recyclage et ne sont habituellement pas acceptés par les récupérateurs. Le compostage permet de mieux les mettre en valeur.
En plus de préserver la ressource, le recyclage du papier/carton permet un important gain net d’énergie. Les efforts réalisés au cours des dernières années au chapitre du recyclage des pâtes et papiers ont permis de réduire la pression sur la forêt québécoise.
Verre
Découvert il y a 5 000 ans, le verre est un mélange de silice (sable), de soude (carbonate de sodium) et de calcaire. Des affinants et/ou des colorants peuvent être ajoutés à ce mélange de base.
Le verre se recycle à 100% sans perte de qualité ni de quantité. Le verre se recycle à l’infini. Une bouteille collectée et recyclée donnera une nouvelle bouteille. 284 000 tonnes de verre ont été mises sur le marché au Québec en 2004 et 94 000 tonnes de ces emballages de verre ont été récupérées et recyclées.
Le verre collecté est débarrassé des impuretés, telles que les étiquettes et bouchons, par frottement. Puis, il est broyé, c’est ce que l’on appelle le « calcin » ou le « groisil ». Ensuite, il est directement introduit dans le four, il ne faut rien ajouter. La dépense énergétique est moindre puisque le calcin fond à 1 000 °C alors que la matière première nécessite une température de 1 500 °C. Ainsi, fabriquer du verre avec du calcin permet d’économiser de l’énergie. Le calcin est généralement utilisé comme fondant pour faciliter la fusion d’un mélange vierge : 80% en poids de calcin dans la production économise 25% d’énergie par rapport à une production sans calcin.
Plastique
Les matières plastiques sont essentiellement fabriquées à partir du pétrole. Elles se composent principalement de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et parfois de chlore et d’azote. Il existe une très grande variété de plastiques aux propriétés différentes.
Chaque contenant a un numéro embossé qui identifie le type de plastique. Seulement les plastiques numéro 1, 2, 4, 5, et 7 sont recyclés dans notre région : c’est-à-dire les bouteilles d’eau et de boisson, contenants alimentaires, contenants de produits ménagers, couvercles, contenants de condiments, de yogourt (mais pas ceux en portions individuelles) ou de crème glacée, etc.
Les bouteilles plastiques envoyées au recyclage sont nettoyées et le papier de l’étiquette est éliminé. Les bouteilles sont ensuite broyées et transformées en paillettes et en granulés qui serviront à fabriquer de nouveaux objets, comme s’il s’agissait d’une nouvelle matière première. Chaque tonne de plastique recyclé permet d’économiser de 700 à 800 kilos de pétrole brut.
Avec du plastique recyclé, il est possible de faire des vêtements, des peluches, des montres, des bouteilles, des jouets, des tuyaux, etc. autant de matériaux divers dont la base était le pétrole.
Aluminium
L’aluminium est un métal relativement mou qui est le 3e élément en abondance (8,23%) de la croûte terrestre, après l’oxygène (64,1%) et le silicium (28,2%). Toutefois, l’aluminium ne se trouve pas à l’état de métal dans la nature, on l’obtient donc par électrolyse de la bauxite, une roche rouge découverte en 1831 en France.
De nos jours, elle est essentiellement extraite en Australie et au Brésil. En moyenne, quatre tonnes de bauxite sont nécessaires pour produire une tonne d’aluminium. La production mondiale d’aluminium s’élève à près de 28 millions de tonnes par an, dont un tiers émane du recyclage.
L’aluminium se recycle à 100% et à l’infini. Chaque tonne d’aluminium recyclée permet d’économiser 2,3 tonnes de bauxite et du milieu naturel qu’il abrite. En outre, son recyclage nécessite 20 à 25 fois moins d’énergie que sa fabrication à partir de matières premières. On en sort donc doublement gagnant : économie des ressources naturelles et économie d’énergie!
Acier
Le fer, à partir duquel on produit l’acier, est fabriqué en Europe depuis 1700 avant J.-C. Dès le début, on a fabriqué de petites quantités d’acier, à savoir du fer enrichi en carbone. Au XVe siècle, une découverte imprévue, mais importante, a permis de découvrir la fonte, c’est-à-dire, un métal ferreux liquide, idéal pour fabriquer toute sorte d’objets. Ce n’est qu’au XIXe siècle que l’acier a connu un développement considérable. L’acier est solide et résistant au froid et au chaud. Lorsqu’il est collecté avec d’autres déchets d’emballages, il se trie aisément, car il est magnétique, ce qui signifie qu’un simple aimant permet de le séparer des autres déchets. Enfin, il se recycle facilement et indéfiniment. Les Gaulois et les Romains recyclaient déjà leurs armes ou outils abîmés en les refondant ! Chaque tonne d’acier recyclé permet d’économiser 1,4 tonne de minerai de fer. À l’inverse, une boîte en acier jetée en décharge met 100 ans à disparaître. L’acier est le matériau le plus recyclé au monde !
Avec de l’acier recyclé, nous pouvons fabriquer :
- Une automobile est composée à 65% d’acier recyclable et recyclé : pièces de moteur, carrosserie, etc.
- Des électroménagers : Lave-linge (57% d’acier), Cuisinière (80% d’acier), Frigidaire (51% d’acier)
- Certains emballages alimentaires : Boîtes de conserve, recyclables et recyclées.
- Des outils, des clous.
Système de consigne
Certains contenants à remplissage unique (CRU) de verre, de métal ou de plastique ont des frais de consignation, payés lors de l’achat chez le détaillant. Lorsque vous les rapportez vides après la consommation, vous obtenez le remboursement entier de la consigne payée :
- 5 ¢ pour tous les CRU de boissons gazeuses
- 5 ¢ pour les CRU de bière qui ne sont pas en verre de 450 ml et moins
- 10 ¢ pour les CRU de bière en verre de 450 ml et moins
- 20 ¢ pour les CRU de bière de plus de 450 ml
Malgré cette stratégie d’encouragement à la récupération, chaque année c’est 312 millions de contenants consignés qui ne sont ni rapportés chez le détaillant ni mis au recyclage. Cela représente quelque 17 millions de dollars de consignes non réclamés par les consommateurs. Plusieurs acteurs importants se penchent sur la question de la consigne…l’élargir à d’autre type de contenants (comme la bouteille de vin)? Ou l’abolir complètement?
Vous aimeriez mettre à la disposition de votre clientèle un bac à récupération pour les contenants consignés?
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