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Le lieu d’enfouissement technique (LET) de la RIDT est situé au 297, route 295 à Dégelis.

Il a été mis aux normes selon le règlement sur l’enfouissement et l’incinération des matières résiduelles en 2008 et les opérations ont commencé en janvier 2009.

Sur le même site, on trouve l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire (LES) exploité entre 1979 et 2009, mais maintenant complètement fermé.

Les déchets provenant des 19 municipalités membres sont acceptés dans le LET.

Le certificat d’autorisation permet un volume d’enfouissement total de 532 956 m³ sur les terrains encore disponible par rapport à 1979.
188 470 m³ avait été utilisé à la fin de 2021 donc, avec un peu moins de 10 000 tonnes de déchets enfouis annuellement, la durée de vie du LET est estimée à 37 années, soit jusqu’en 2046.

La cellule n°1 sera presque pleine à la fin de l’année 2022 et la RIDT débutera l’utilisation d’une partie de la cellule n°2 qui est déjà prête.
Les 3 cellules restantes pour la durée de vie seront construites au fur et à mesure des besoins et selon les réglementations en vigueur tant au niveau provincial que municipal.

Lors de ces travaux, la RIDT doit gérer des volumes importants de terre et de sable qui proviennent du creusage de ces cellules. Comme elle l’a déjà fait par le passé, elle utilise ses différents terrains situés autour du LET en créant des buttes de terre qui sont reboisées et reverdies par la suite. Tous ses terrains sont zonés Eaf-2 et les normes en vigueur dans le réglement de zonage permettent et encadrent ces activités.

Le fond de chaque cellule possède un système d’imperméabilisation à double niveau d’étanchéité. Il s’agit de membrane plastique étanche et soudée qui est installée en dessous des déchets. Les mêmes membranes seront installées par-dessus les déchets lors de la fermeture de chaque cellule afin de s’assurer d’une étanchéité totale une fois fermée.
Cela permet de s’assurer que toute l’eau qui se retrouve dans la cellule en exploitation est captée et envoyée vers le traitement adéquat et non pas dans la nature.

Les eaux de lixiviation (« jus des poubelles ») du LET sont collectées et prétraitées grâce à un système d’aération présent sur le site. Par la suite, ces eaux sont rejetées vers le réseau d’égout de la ville de Dégelis. En saison froide, soit de novembre à avril, les eaux de lixiviation sont stockées dans un bassin d’accumulation.
Les effluents sont analysés régulièrement et sont conformes aux normes de rejet du MELCC et à l’entente de rejet industriel en vigueur avec la ville de Dégelis.

Un système de suivi environnemental complet, entre autres constitué de piézomètres pour le suivi des eaux souterraines, permet de s’assurer que les activités n’ont pas d’impact sur l’environnement. Compte tenu du petit volume d’enfouissement, les biogaz ne sont pas captés pour le moment.

Depuis l’automne 2020, une partie de la cellule d’enfouissement n°1 a été fermée de manière étanche. Afin de mieux gérer les biogaz émis, un système de captage passif a été mis en place et deux torchères à flamme nue brûlent en permanence les gaz qui en sortent. L’objectif est de limiter les émission d’odeurs et le rejet de méthane dans l’atmosphère en le transformant en dioxyde de carbone (beaucoup moins polluant).

De nombreuses autres mesures préventives sont mises en place afin de limiter l’impact du lieu d’enfouissement sur l’environnement et le voisinage. Par exemple, le recouvrement des déchets par d’autres matériaux, l’effarouchement des oiseaux par un système de canon au propane, l’épandage d’abat-poussière dans le chemin d’accès, le reboisement des zones tampons autour des cellules pour créer une barrière visuelle, la mise en place de filets anti-envol, …

En 2019, une étude a été menée par l’entreprise WSP pour effectuer la caractérisation des odeurs pouvant émaner du lieu d’enfouissement. L’étude a aussi permis de modéliser leurs dispersion atmosphérique. Un résumé de l’étude est disponible et la version complète peut-être consultée au bureau de la RIDT sur demande.

Depuis 2009, le taux moyen de compaction, incluant le matériel de recouvrement, est de 938 kg/m³ soit plus de 3 fois plus de compaction qu’en 1979. Ceci permet de gagner beaucoup plus de place et de prolonger la durée de vie utile du site même si l’ensemble des déchets de la région y sont enfouis.
Pour se faire différentes mesures sont mises en place comme l’utilisation d’un compacteur à déchets avec des roues de métal et crampons d’un poids de 80 000 lbs ou la mise en place de services pour détourner un maximum de matériaux qui prennent beaucoup de place ou sont polluants.

Ces principaux services qui permettent d’éviter l’enfouissement visent les matières suivantes :

• Matières recyclables
• Matières organiques
• Matériaux de construction
• Résidus verts
• Boues de fosses septiques et municipales
• Résidus domestiques dangereux
• Tubulures d’érablières
• Agrégats