Le compostage domestique
Le saviez-vous : jeter nos restes de tables et autres matières organiques à la poubelle coûte cher et crée de la pollution.
À l'inverse, le compostage permet de créer de la « richesse » avec ses déchets !
Chaque semaine de mai et juin 2022, la RIDT effectue une chronique sur la gestion de nos matières résiduelles sur les ondes de Plaisir 95.5 Dégelis.
Pour écouter la chronique sur les différentes manières de gérer les matières organiques à la maison, c'est ici.
De plus, les lieux d’enfouissement technique (anciennement appelé dépotoir, l’endroit où vont nos poubelles), tant celui de Dégelis qu’ailleurs au Québec, risquent de déborder à long terme s’il n’y a pas de changement dans la façon de gérer nos matières résiduelles.
Nous devons donc penser dès aujourd’hui à réduire de manière significative la quantité de déchets que l’on envoie à l’enfouissement.
Au Témiscouata, plus du tiers de nos poubelles est constitué de résidus verts ou de restes alimentaires qui peuvent être facilement compostés au lieu d’être enfouis. De plus, l’enfouissement des matières organiques sera bientôt banni par le gouvernement du Québec.
Les municipalités ont donc l’obligation de fournir à leurs citoyens des moyens pour les gérer.
Le compostage, la solution la plus cohérente écologiquement et économiquement pour le Témiscouata!
- Comment démarrer son composteur
- Comment remplir son composteur
- Quelques conseils
- Plus d'informations
En effet, cette alternative permet d’éviter la mise en place d’une troisième collecte (bac brun), ce qui représente, pour les 9 600 foyers de la région, des économies annuelles de 350 000 $ juste au niveau des frais de collecte.
Le compostage à domicile permettra ainsi d’éviter environ 100 000 km que devraient parcourir les camions pour faire la collecte au porte-à-porte d’un bac brun.
Finalement, s’il fallait recueillir toutes les matières compostables dans des bacs roulants, le coût de traitement s’élèverait à plus de 75 000 $ chaque année.
C’est pourquoi la Régie intermunicipale des déchets du Témiscouata (RIDT) et les 19 municipalités membres misent sur la participation des citoyens en distribuant gratuitement à tous les résidents le matériel nécessaire au compostage domestique : composteur, tiges de fixation, aérateur, récipient de cuisine, mini-guide du compostage domestique.
Ce projet bénéfice d’un soutien financier du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020) du Gouvernement du Québec.
C’est un moyen bon pour le porte-monnaie, bon pour les plantes et le sol et bon pour l’environnement.
Pour vous accompagner dans votre projet de compostage, nous vous présentons ici l’essentiel des choses à connaître pour bien réussir son compost !
Vous pouvez aussi consultez le mini-guide du compostage qui a été distribué avec les équipements.
Visionnez cette vidéo très intéressante pour comprendre ce qu'est le compostage domestique.
Source : collaboration avec la Ville de Trois-Rivières
Choisir l’emplacement
Quand vous avez reçu l’équipement chez vous (livraison à chaque porte, sans inscription nécessaire), la première étape est de choisir l’emplacement.
Pour ce faire, pensez à l’utilisation que vous souhaitez faire de votre composteur, notamment :
- L’hiver, souhaitez-vous apporter vos matières au fur et à mesure ou encore prévoyez-vous les accumuler dans une chaudière à l’extérieur pour les transférer au printemps ?
Dans le premier cas, l’accessibilité et la proximité de votre composteur est un critère important, alors que dans le second, votre composteur pourrait être situé un peu plus loin sur votre terrain sans problème.
- L’espace disponible et le nombre de composteurs que vous souhaitez avoir.
Il peut être facilitant d’avoir deux composteurs, soit un premier en remplissage et l’autre en maturation, afin de faciliter la manutention de votre compost lors de sa récolte.
De plus, vous pouvez ajouter un contenant fermé à proximité de votre composteur pour entreposer vos feuilles à l’automne. Prévoyez donc assez d’espace pour pouvoir accéder à votre (vos) composteur(s) et manipuler votre compost avec aisance.
- Considérez également l’ensoleillement qui a un impact sur votre compost.
Si l’emplacement est trop ensoleillé votre compost pourrait souffrir de sécheresse et il faudra alors l’arroser pour que la décomposition se poursuive.
Si l’emplacement est trop ombragé, le surplus d’humidité pourrait causer des mauvaises odeurs, l’apport de matières brunes comme les feuilles mortes devra donc être plus important.
- Portez attention également au drainage du sol, car un sol mal drainé peut apporter un surplus d’humidité à la base de votre composteur, ralentir la décomposition et occasionner de mauvaises odeurs.
Installer son composteur
À l’installation, votre composteur doit être en contact direct avec le sol.
Retourner la terre à la base afin de faciliter la montée des organismes décomposeurs qui sont déjà présents dans votre sol.Vous pouvez utiliser les 4 tiges d’ancrage qui sont fournies avec le composteur domestique pour le fixer au sol Au besoin, ajouter une vis sur la porte avant pour éviter qu’elle ne s’ouvre et une brique ou une roche sur le couvercle si vous êtes dans un endroit avec beaucoup de vent.Aucun achat d’activateur n’est nécessaire
Au démarrage de votre compost, vous pouvez ajouter avec vos premières matières quelques pelletées de terre trouvée dans votre jardin, vos plates-bandes ou sous votre pelouse.
Remplir son composteur
Avant de commencer à la remplir, vous pouvez déposer au fond quelques petites branches, des feuilles ou du foin pour servir de base légèrement aérée.
Pour produire du compost, votre composteur a besoin de 4 ingrédients clés :
- des matières vertes (généralement humides et molles, riches en azote) : Pelures, épluchures et restes de table d’origine végétale, fleurs et plantes non séchées, …
- des matières brunes (généralement sèches et rigides, riches en carbone) : Matière plus ligneuse/fibreuse comme les feuilles d’automne, le papier journal, les sacs en papier, le pain, le marc de café, les essuie-tout et les copeaux de bois
- de l’humidité : Si le compost est trop sec, sa décomposition sera très lente ou même arrêtée. S’il est trop humide, il risque de sentir mauvais. Le taux d’humidité idéal doit rappeler celui d’une éponge bien essorée.
Idéalement, on conserve un contenant pour l’eau de pluie à proximité et on utilise cette eau - de l’air : les organismes décomposeurs ont besoin d’air pour travailler. Un manque d’aération peut occasionner de mauvaises odeurs ou encore l’arrêt de la décomposition. Afin de maximiser le temps de décomposition de vos matières, un composteur devrait idéalement être aéré (brassé) aux 2 semaines. Utilisez l’aérateur/mélangeur fourni avec votre équipement.
Les matières à éviter
- les matières d’origine animale : viandes, poissons, fruits de mer ou produits laitiers
- Les mauvaises herbes en graines et leurs racines ainsi que les plantes malades
- Les cendres, excréments d’animaux, la poussière, etc.
Conseils d’utilisation
Voici quelques conseils pour faciliter votre compostage au quotidien :
- Respectez la règle du 2 pour 1
2 parts de brun (ex. : feuilles mortes, papier brun, etc.) pour 1 part de vert (ex. : légumes, fruits, pain, etc.). Autrement dit, pour chaque contenant (ex. récipient de cuisine) que vous apportez dans votre composteur, remplissez deux fois ce contenant de matières brunes et versé le par-dessus les matières vertes/humides. En effet, presque la totalité des matières qui sortiront de votre cuisine sera composée de matière verte.
- En mettant systématiquement des matières brunes par-dessus vos fruits et légumes, vous évitez le développement des mauvaises odeurs. Vous évitez aussi d’attirer des indésirables comme les mouches, ratons laveurs, moufettes, etc.
- Certaines matières sont plus denses ou plus difficiles à composter comme les épis de maïs, les noyaux, les pelures de melon ou de courge ainsi que les coquilles d’œufs. Pour faciliter leur décomposition, vous pouvez couper, broyer ces matières ou éviter d’en mettre en grande quantité.
Sinon, pour toutes les matières plus difficiles, vos surplus de matières ou les résidus de table d’origine animale, utilisez un point d’apport volontaire dans votre municipalité.
Comment savoir si mon compost est prêt ?
Votre compost est prêt lorsqu’on ne distingue plus les résidus alimentaires et qu’il a l’apparence et l’odeur du terreau. Selon votre pratique du compostage, votre compost peut être prêt entre 3 mois … ou 3 ans.
- Si vous respectez les bonnes pratiques listées ci-haut et que les conditions de votre composteur sont idéales, votre compost pourrait être prêt après une maturation de seulement 3 mois!
- Vous pouvez aussi choisir de laisser la nature aller à son rythme et d’intervenir le moins possible, soit seulement lorsqu’il y a un problème apparent. Alors votre compost pourrait prendre jusqu’à 3 ans de maturation.
Toutes les matières ne se décomposeront pas au même rythme en fonction de leur composition et de leur densité. C’est pourquoi, lors de la récolte de votre compost, vous aurez peut-être besoin de renvoyer quelques morceaux plus coriaces pour une autre ronde de maturation dans le composteur. Mais ce n’est pas un problème en soi!
Où et pourquoi utiliser le compost ?
Le compost améliore la santé de du sol, il l’enrichit non seulement d’éléments minéraux et nutritifs, mais il améliore également sa structure et son drainage (capacité à retenir ou à écouler l’eau au besoin).
De plus, les plantes qui poussent dans un sol sain ont une plus grande tolérance à la sécheresse, aux maladies et aux insectes. Ces propriétés sont bien connues des jardiniers qui l’utilisent abondamment dans leur potager.
Vous n’avez pas de potager? Vos platebandes, vos fruitiers ou votre pelouse adoreront profiter de votre compost! Sinon, vous pouvez toujours faire le bonheur d’un ami ou d’un voisin en lui donnant votre compost. Le compost est une ressource précieuse!
- Pour vos plates-bandes, ajoutez au printemps une couche de compost entre 1 cm à 5 cm d’épaisseur. Si votre plate-bande est recouverte de paillis, tasser le paillis, ajouter le compost sans l’enfouir et remettre le paillis.
- Pour votre pelouse, vous pouvez simplement épandre au printemps ou à l’automne une mince couche de compost une fois par année ou à tous les 2-3 ans.
Retrouvez toutes les informations pratiques dans le mini-guide du compostage qui sera laissé avec l’équipement de compostage devant votre porte. La distribution débute la semaine prochaine et s’étalera sur environ 1 mois.
Plus d'informations sur le compostage domestique
Liste détaillée des matières compostables
Matières vertes
- Café (résidus)
- Céréales et pains
- Champignons
- Fleurs
- Fruits et légume (pelures, noyaux et résidus)
- Légumineuses
- Maïs (en petite quantité, couper l’épis pour faciliter son compostage)
- Pâte alimentaire (attention si votre sauce contient de la viande ou des produits laitiers)
- Plantes et fleur (attention lorsque la plante est en graine pour ne pas les propager)
- Rognure de gazon (attention de respecter le ratio 2 brun pour 1 vert, en trop grande quantité peut dégager des odeurs d’ammoniac, favoriser l’herbicyclage)
Matières brunes
- Branches et brindilles (moins de 1cm)
- Copeaux sciures et granule de bois (bois propre seulement)
- Filtre de café
- Écales (noix, arachides, graines)
- Feuilles mortes
- Paille et foin (attention à l’introduction de graines de mauvaises herbes)
- Papier journal (l’encre de couleur peut contenir des métaux et produits chimique)
Petit truc, si vous manquez de matières sèches. Il y a un dépôt de résidus verts dans chaque municipalité. Cela peut-être le bon endroit pour s’en procurer.
Matières neutres
- Coquille d’œufs (broyé)
- Cendres (neutre)
Matières à éviter
- Charpie de sécheuse
- Poisson, crustacés et mollusques
- Excrément et litières d’animaux domestique ou d’élevage
- Gras et huile
- Viande
- Produits laitiers
- Produits certifiés compostables
Matières avec restrictions
- Matières acides en excès peuvent ralentir le processus de compostage
- Le papier et le carton a une meilleure valorisation environnementale par le recyclage
- Feuilles de rhubarbe (contient une toxine pour l’humain qui finit par se décomposer et se neutraliser on peut donc les mettre dans le compostage domestique)
- Produits blanchis (ex. papier essuie-tout) contiennent des produits chimiques qui ne sont pas comestibles pour nos organismes décomposeurs. Ces produits peuvent donc être plus long que leur équivalent non blanchi à décomposer.
- Plantes malades (surtout une maladie de nature champignon provenant d’une plante potagère afin d’éviter de propager la maladie dans votre jardin)
- Algues (vert)
- Aiguilles de conifères (brun)
- Aliments sucrés (neutre)
- Cheveux (azote)
- Cône de conifères (brun)
- Noyaux de fruits
- Papiers mouchoirs (attention à la propagation des bactéries et virus)
- Thuya (résidus de taille)
Feuilles d’automne : plusieurs solutions à votre disposition !
L’automne tire à sa fin et la corvée de gérer les feuilles mortes est arrivée.
Il n’est maintenant plus possible de mettre vos feuilles mortes ou vos résidus verts avec vos déchets.
Le camion de collecte ne ramassera pas les sacs qui sont présentés à la collecte car de nouvelles règles gouvernementales bannissent leur enfouissement.
En effet, les feuilles mortes font partie des déchets organiques qui, en se décomposant, enrichissent le sol.
Plusieurs options s’offrent à vous pour éviter leur enfouissement :
- Tondre les feuilles assez finement et les laisser sur place. En le faisant régulièrement, au fur et à mesure qu’elles tombent pour ne pas avoir de grande quantité en même temps, elles seront d’engrais à votre terrain
- Utiliser des feuilles comme un paillis dans les plates-bandes ou au pied des arbres et arbustes. Dans ce cas, les feuilles déchiquetées sont recommandées car entièrement elles risquent de créer une couche imperméable qui limite la circulation de l’eau et de l’air vers le sol. Elles occuperont plusieurs rôles comme couche de protection, réserve à nutriments et refuge pour de nombreux petits insectes.
- Composter les feuilles en les mélangeant avec d’autres matières vertes comme des résidus alimentaires végétaux ou des résidus de jardins. Attention cependant, les feuilles mortes sont des matériaux riches en carbone et pauvres en azote. Formant de gros volumes, il est possible que le composteur ne puisse pas toutes les recevoir en même temps. Faites un tas de réserve pour les utiliser toute l’année.
Vous pouvez aussi composter « au naturel » en faisant un grand tas au fond du terrain que vous retournerez de temps en temps. Simple et efficace …
Vous avez de trop grande quantité de feuilles ou vous voulez simplement les ramasser avant l’hiver sans les gérer sur votre terrain ?
Chaque municipalité du Témiscouata dispose d’un dépôt qui peut recevoir vos feuilles, aucune collecte n'est prévue.
Voici une liste des endroits qui sont accessibles aux citoyens :
- Auclair - près du garage municipal - 192, route 295
- Biencourt - terrain municipal - 57, chemin de la Rivière-Horton - Aller chercher la clef au bureau municipal
- Dégelis - Écocentre - 297, route 295
- Lac-des-Aigles - près de la caserne - 15, rue Bélanger
- Lejeune - près de l'entrepôt à sel - rue St-Laurent
- Packington - près du garage municipal - 49, rue Principale
- Pohénégamook - Écocentre - 480, rue du Parc Industriel
- Rivière-Bleue - terrain près du jardin communautaire - 49, rue des Loisirs
- St-Athanase - près du garage municipal - 1156, route de Picard
- St-Elzéar-de-Témiscouata - terrain municipal - rue Morin
- St-Eusèbe - près de l'entrepôt à sel - 295, route Principale
- St-Honoré-de-Témiscouata - près du garage municipal - 180, rue Principale
- St-Jean-de-la-Lande - en arrière du Centre des Loisirs - 824, rue Principale
- St-Juste-du-Lac - près du garage municipal - 44, chemin Principal
- St-Louis-du-Ha! Ha! - près du garage municipal - 174, rue Raymond
- St-Marc-du-Lac-Long - Terrain à l'arrière du bureau municipal - 12, rue de l'Église
- St-Michel-de-Squatec - Écocentre - 90, route 295 nord
- St-Pierre-de-Lamy - près du garage municipal - 137, rue du Moulin
- Témiscouata-sur-le-Lac quartier Cabano - Écocentre - 53, route 232 Est
- Témiscouata-sur-le-Lac quartier Notre-Dame-du-Lac - au fond de la rue des Innovateurs
Merci de respecter les consignes indiquées et de conserver ces lieux propres et sans autre déchet.
Vous avez besoin de grandes quantités de feuilles mortes pour vos jardins, vos vergers ou autres ?
Contactez la RIDT ou aller récupérer directement cette matière première dans les dépôts municipaux.
Enjeux et solutions pour les matières organiques au Témiscouata
Pourquoi et comment gérer ses matières organiques au Témiscouata ?
Chaque semaine de mai et juin 2022, la RIDT effectue une chronique sur la gestion de nos matières résiduelles sur les ondes de Plaisir 95.5 Dégelis.
Pour écouter la chronique sur les moyens qui seront mis en place au Témiscouata pour gérer les matières organiques, c'est ici.
Enjeux réglementaires
Le gouvernement du Québec a adopté une stratégie de valorisation de la matière organique.
L’enfouissement des déchets est le 5ème émetteur de GES en importance au Québec et celui des matières organiques en est la principale source.
Plusieurs objectifs ont été identifiés
- Instaurer la gestion des matières organiques sur 100% du territoire municipal d’ici 2025
- Gérer la matière organique dans 100% des industries, commerces et institutions d’ici 2025
- Recycler ou valoriser 70 % de la matière organique d’ici 2030
- Réduire de 270 000 t éq. CO2 les émissions de GES d’ici 2030
Afin d’atteindre ces objectifs, le gouvernement prévoit différents mécanismes, notamment pour augmenter le coût de l’enfouissement des matières résiduelles pour dissuader les utilisateurs et tenter de favoriser le recyclage ou la valorisation des déchets
- Hausser les redevances pour l’enfouissement à 30,00 $/t au lieu de 24,32 $/tonne actuellement
- Instaurer une nouvelle redevance de 10,00 $/t sur les matériaux de recouvrement alternatifs utilisés dans les lieux d’enfouissement
- Obligation de mettre en place certains services pour continuer à bénéficier du programme de subvention de redistribution des redevances dès 2022
- Obligation, pour les ICI, d’instaurer une collecte du recyclage et des matières organiques. Instaurer des pénalités aux ICI qui ne sont pas dotés de ces collectes
Enjeux financiers
Au Témiscouata, la collecte et l’enfouissement des déchets représentent déjà 61 % des quotes-parts facturées aux 19 municipalités membres.
Si rien n’est fait, la RIDT pourrait être impactée négativement de près de 230 000 $ par année et les taxes de services municipales devraient assumer cette différence.
L’impact financier des modifications proposées par le gouvernement se ferait sentir dès l’année 2023.
L’année 2022 est donc l’année charnière pour mettre en place les différents services liés à la gestion des matières organiques.
Enjeux techniques
En 2021, la RIDT a fait effectuer une analyse exhaustive de la composition des déchets déchargés dans son lieu d’enfouissement technique.
Un tiers du contenu de nos poubelles serait compostable !
Les enjeux techniques sont nombreux et variés tels que les grandes distances de collecte sur le territoire, la faible densité d’unités d’occupation à desservir, le tonnage de matières peu important, les coûts récurrents impliqués et la capacité de payer des citoyens et entreprises
Depuis 2014, la RIDT et son conseil d’administration représentant les 19 municipalités du territoire ont procédé à l’analyse de plusieurs scénarios afin de cibler le meilleur service à mettre en place au Témiscouata pour répondre à l’ensemble des exigences.
La mise en place d’un 3ème bac (bac brun) n’a pas été retenue
Elle implique des coûts de collecte importants et récurrents, environ 165 000 kilomètres de plus de collecte avec les émissions de GES, la nécessité d’avoir accès à un site de traitement pour traiter l’ensemble des matières et un système parallèle pour gérer les résidus verts et les branches qui ne peuvent être mis dans ce bac.
Les coûts de collecte et de traitement pour le bac brun étaient estimés, en 2018, à 425 000 $/année soit près de 45 $ par foyer/année.
Le tri chez les utilisateurs à partir de sacs plastiques d’une couleur spécifique n’a pas été retenu
Les sacs fournis à chaque foyer impliquaient des coûts récurrents importants et généraient une grande quantité de plastiques difficile à recycler. Les coûts de construction et d’opérations de l’usine qui aurait trié les sacs avec des lecteurs optiques et des bras robotisés imposaient aussi des frais fixes élevés.
Les coûts étaient estimés à un peu plus de 400 000 $/année soit 40 $ par foyer/année.
Dans les deux scénarios précédents, les coûts pour la collecte des conteneurs des commerces et institutions et ceux pour les dépôts de résidus verts non acceptés dans les bacs bruns n’étaient pas inclut, environ 235 000 $/année.
Solutions retenues au Témiscouata
Après avoir analysé les exigences gouvernementales et évaluer les différents scénarios qui s’offraient à eux, les dirigeants de la RIDT ont décidé de privilégier une approche différente de celle des centres plus urbains en optant pour une solution adaptée à la réalité régionale aussi bien écologiquement qu’économiquement.
Écologique
- en valorisant les matières organiques directement chez les gens
- en limitant l’émission des gaz à effets de serre de la collecte
- en offrant aux citoyens différentes solutions pour qu’ils choisissent celle qui leur convient le mieux
Économique
- en détournant du bac à déchets et du lieu d’enfouissement technique les matières organiques
- en éliminant une troisième collecte et ses coûts associés
- en évitant d’avoir à traiter beaucoup de matières avec un système de compostage industriel
- en prolongeant la durée de vie du lieu d’enfouissement technique
La gestion à la source est la solution pour les matières organiques au Témiscouata.
Pour ce faire, la RIDT a décidé de mettre en place 4 systèmes complémentaires
- La distribution systématique de composteurs domestiques et de récipients de cuisine à 100 % des unités d’occupation de 5 logements et moins. Les 6 logements et plus pourront utiliser les points d’apport volontaires. Le compostage domestique permet de gérer les résidus verts et les résidus alimentaires d'origine végétale seulement.
- L’accès à un dépôt municipal pour les résidus verts (ou écocentre) par municipalité.
- L’accès à au moins un point d’apport volontaire pour les résidus alimentaires d'origine végétale et animale.
- La mise en place de conteneurs à chargement avant pour les ICI (industries, Commerces et Institutions) qui génèrent des matières organiques, incluant la collecte et le traitement des matières recueillies.
On considère qu’il est primordial de sensibiliser et de responsabiliser le citoyen en l’équipant d’outils et de moyens qui, même après 5, 10 ou 20 ans ne coûteront rien de plus.
Pour finir, la gestion à la source par le compostage domestique peut produire un engrais profitable pour les jardins, les plates-bandes et la pelouse, réduisant ainsi les achats de produits horticoles souvent plus néfastes qu’utiles pour l’environnement.
Chez les citoyens
Les 9 600 résidences identifiées, incluant les chalets, recevront donc gratuitement un composteur domestique avec des fixations et un aérateur-mélangeur, de même qu’un récipient de cuisine dans lequel ils retrouveront le mini-guide du compostage domestique, spécialement conçu pour ce projet.
Les citoyens y retrouveront aussi un petit document d’information pour leur donner la date prévue pour la séance d’information publique dans leur municipalité et les adresses des points d’apports volontaires et du dépôt municipal.
Les informations sur les deux visioconférences gratuites y seront aussi indiquées.
Tous les contenus seront aussi disponibles en ligne sur le site de la RIDT.
Aucune inscription n’est requise car tous les foyers recevront les équipements selon une séquence établie avec le fournisseur.
La distribution devrait s’étaler sur un mois (sur juin et juillet) et les périodes plus précises seront indiquées par la RIDT grâce à un courrier qui sera transmis à chaque occupant environ une semaine avant.
Les dépôts municipaux
La RIDT a également décidé de doter chacune des municipalités d’un dépôt municipal qui soit à la fois à proximité et accessible aux résidents. Ceux-ci peuvent y apporter leurs surplus de résidus verts de même que des branches.
Une section pour les résidus domestiques dangereux (RDD) y est même aménagée.
Les municipalités effectueront la supervision générale de ces dépôts et la RIDT s’occupera de faire ramasser et traiter les matières déposées selon les normes en vigueur.
Certains matériaux sont interdits dans les dépôts municipaux car ils sont seulement réservés aux résidus verts, aux branches ou au RDD provenant des citoyens. Ce service n’est pas prévu pour les ICI.
Tous les autres matériaux peuvent être acheminés dans l’un ou l’autre des 4 écocentres de Dégelis, Pohénégamook, Squatec et Témiscouata-sur-le-Lac.
Dans les commerces ou institutions qui génèrent des matières organiques
Les industries, commerces et institutions (ICI) sont « responsables » de près de 30 % de toutes les matières organiques alimentaires générées dans la région, Celles qui en produisent de bonnes quantités seront rencontrées individuellement afin d’être informée et pour établir avec eux leurs besoins réels. Elles recevront gratuitement d’ici la fin juin un conteneur à chargement avant et/ou d’autres équipements pour le tri.
Une campagne de sensibilisation ciblée suivra et les nouvelles méthodes de tri à utiliser seront aussi expliquées à leurs employés.
Des outils de communication et de signalisation seront disponibles à chaque endroit.
Les points d’apports volontaires
Chaque municipalité disposera d’un ou de plusieurs points d’apports volontaires qui seront accessibles facilement.
Il s’agit de conteneurs à chargement avant, identiques à ceux utilisés dans les ICI, mais à usage public.
Ils pourront être utilisés par tout le monde
- Ceux qui ne souhaitent pas faire de compostage domestique
- Ceux qui font du compostage mais veulent apporter leurs résidus d’origine animale
- Ceux qui ne veulent pas composter l’hiver
- Ceux qui ont beaucoup de matières organiques
Afin de faciliter le transport des matières vers ces points d’apport volontaire, les citoyens pourront utiliser leur récipient de cuisine (livré avec le composteur) ou se procurer gratuitement une chaudière de stockage de 5 gallons qui dispose d’un couvercle vissable, facile à ouvrir.
Les chaudières de stockage seront distribuées lors des séances d'informations publiques puis dans les écocentres et municipalités par la suite.
Une fois que les matières auront été déposées dans les conteneurs à chargement avant, dans les ICI ou les points d’apports volontaires, une collecte spécifique permettra de les apporter vers une usine qui les traitera grâce à un procédé industriel. Le compost produit qui est sortira sera utilisé comme amendement agricole.
L’impact des résidus organiques sur l’environnement
De nouveaux services sont mis en place pour la gestion des matières organiques mais pourquoi est-ce que l'on doit faire cela ?
Quel est l'impact de ces résidus lorsqu'ils sont enfouis ?
Chaque semaine de mai et juin 2022, la RIDT effectue une chronique sur la gestion de nos matières résiduelles sur les ondes de Plaisir 95.5 Dégelis.
Pour écouter la chronique, c'est ici.
Même si on n’y fait plus attention car c’est devenu un réflexe, on pose des gestes chaque jour en lien avec la gestion de nos déchets. Par exemple le recyclage existe depuis plus de 20 ans dans le Témiscouata et tout le monde y participe le mieux possible assez facilement.
Les normes sont de plus en plus strictes et la gestion des matières résiduelles coûte de plus en plus cher, que cela soit en lien avec la collecte des contenants ou l’enfouissement des déchets recueillis et tout cela est en grande partie payé par les taxes de chaque citoyen.
Bien que le contenu du bac à déchets disparaisse « miraculeusement » de chez les gens une fois vidé, il existe tout un système par la suite pour s’assurer que les matières seront bien traitées et enfouies avec le moins d’impact sur l’environnement possible.
Au Témiscouata, suite à une étude récente, on constate que 36 % du contenu des bacs à déchets est constitué de matières organiques mis aux poubelles par les citoyens et entreprises. Les matières organiques sont constituées des restes alimentaires mais aussi des résidus verts du jardin, de la tonte de pelouse, des feuilles mortes, des branches, …
Cette quantité importante de « faux déchets enfouis » a donc un impact important sur le coût de gestion du LET et sur les taxes de service municipale.
De plus, il s’agit bien souvent d’une perte d’argent pour les citoyens, que cela soit au niveau du gaspillage alimentaire et de nourriture jetée aux poubelles, qu’au niveau du compost qui peut être produit directement à la maison pour servir d’engrais naturel.
Il y a très peu de « déchets » qui peuvent se vanter d’être aussi facilement valorisables et aussi bénéfiques pour l’environnement que les matières organiques, lorsqu’elles sont bien gérées. Inversement, lorsque nous mettons nos restants de table ou de jardin à la poubelle, ils deviennent particulièrement nuisibles à l’environnement, même si cela peut sembler bizarre.
Dans la nature, les matières organiques ne sont pas des déchets, car elles se décomposent simplement au solsous l’action de centaines de milliers de micro-organismes et sont transformées en humus. C’est ce qui se passe dans une forêt ou au fond du jardin par exemple. Avec quelques trucs, on peut facilement reproduire ce processus dans un composteur à la maison. Il en résulte ce précieux compost qui sert d’amendement organique pour nos sols cultivés.
Au contraire, en mettant nos restants de table à la poubelle, sans nous en rendre compte, nous provoquons plusieurs impacts négatifs pour notre environnement et pour les changements climatiques.
Comme mentionné précédemment, lorsque nous mettons des matières à la poubelle, celles-ci vont dans un lieu d’enfouissement technique (LET). Au Témiscouata, nous avons la chance d’avoir notre propre LET situé à Dégelis. Ce ne sont pas de simples trous que nous remplissons de déchets, heureusement ! Aujourd’hui, ils doivent répondre à des normes de plus en plus strictes et doivent être 100% étanches grâce à l’utilisation de différentes membranes et produits de recouvrement, d’où leur appellation de lieu d’enfouissement technique.
Au rythme actuel, le LET de Dégelis serait plein en 2046. Après cette date, nos déchets devront être dirigés hors de la région, vers un autre LET, ce qui coutera très cher aux citoyens. Détourner un maximum de matières organiques permettrait d’augmenter sensiblement la durée de vie de notre LET.
La gestion des matières résiduelles par les municipalité et la RIDT est un service essentiel pour assurer la qualité de l’environnement, notre qualité de vie ainsi que notre santé. Par contre, il s’agit de services qui coûtent cher.
La gestion des déchets est celle qui coûte le plus chère aux municipalités et à leurs citoyens par leur taxe de service. En effet, plus de 60 % du coût facturé aux municipalité par la RIDT est associé à la gestion des déchets (1,6 millions $/an).Le reste vise les autres services soit les écocentres, le recyclage, la vidange d’installations septiques, …
Le gouvernement impose aussi des redevances pour chaque tonne de matière enfouie, ce qui alourdi encore plus la facture aux citoyens.
Au Témiscouata, le compostage domestique est donc LA MÉTHODE de traitement des matières organiques qui est la plus avantageuse économiquement. En effet, en plus de réduire les coûts d’enfouissement, celle-ci ne génère aucun coût de transport ou d’infrastructure. Elle permet même aux citoyens d’économiser sur l’achat de compost !
Au Québec, la gestion des déchets est responsable de presque 6% des émissions de gaz à effet de serre (GES), soit la 5e plus grande source d’émissions de GES ?
En détournant la matière organique de l’enfouissement nous pouvons facilement diminuer ces émissions. En effet, lorsque les matières organiques sont enfouies au LET, celles-ci se décomposent sans oxygène, car c’est un milieu « fermé ».
Dans ces conditions, la décomposition génère du méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que son cousin le CO2 qui est produit naturellement lors du processus de compostage en milieu aéré.
De plus, le CO2 relâché lors du processus de compostage est considéré comme carboneutre étant donné qu’il fait partie intégrante du cycle de la nature. Lors de sa décomposition par les micro-organismes la plante relâche tout simplement le carbone quelle a capté durant sa croissance.
Le compostage et la gestion la plus locale possible de nos résidus organiques est également un moyen de se responsabiliser et de s’impliquer dans la gestion des matières résiduelles du territoire. Cette méthode vielle comme le monde est déjà dans les mœurs de bon nombre de citoyens de la région et est encore en progression.
Ailleurs, on entend souvent parler de bac brun pour disposer des matières organiques mais afin d’être cohérent avec ce dont on a parlé précédemment, la RIDT et ses 19 municipalités membres ont fait le choix d’éviter d’émettre des GES en faisant passer un autre camion devant chaque maison pour vider un troisième bac. Cela aurait représenter plus de 165 000 km de collecte de plus par année. Le choix qui a été fait est de donner gratuitement un composteur à chaque maison et chalet pour que les gens puissent gérer leur matières chez eux.
Si tout le monde y participe le mieux possible, on économisera ainsi des coûts de collecte et des coûts d’enfouissement pour l’ensemble de la région, ce qui peut représenter plus de 400 000 $ par année d’économies.
Un autre bon moyen de gérer ses matières organiques c’est d’éviter le gaspillage alimentaire car le meilleur déchets est celui qu’on ne produit pas ! Pour plus de détails et quelques trucs, visite la page Gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire
On entend de plus en plus parler de réduction dans le domaine de la gestion des matières résiduelles.
Réduction à la source ne veut pas nécessairement dire de ne plus consommer ou de favoriser la décroissance.
Chaque semaine de mai et juin 2022, la RIDT effectue une chronique sur la gestion de nos matières résiduelles sur les ondes de Plaisir 95.5 Dégelis.
Pour écouter la chronique sur la lutte au gaspillage alimentaire, c'est ici.
La réduction à la source fait la promotion d’un autre mode de consommation, plus durable, nécessaire, mais aussi favorisant une économie de services, comme la réparation ou la mutualisation des biens.
Un exemple concret est la lutte au gaspillage alimentaire.
Dans la chronique radio de la semaine dernière, on a parlé de l’impact des matières organiques sur l’environnement (émission de GES) et sur le coût des services municipaux de collecte et d’enfouissement des déchets.
Imaginez, au Canada, une famille gaspille l’équivalent de 4,5 repas par semaine soit pour environ 1 100 $ par année de nourriture ou 140 kg d’aliments qui sont jetés aux poubelles.
C’est l’équivalent de jeter 3 ou 4 bacs roulants à déchets pleins de nourriture chaque année par famille alors que les deux tiers auraient encore pu être consommés.
En général, on gaspille les aliments car :
- ils ont été laissés trop longtemps au frigo ou dans l'armoire. Ils ne sont plus appétissants ou consommables
- La date de péremption ou d'expiration est dépassée
- Les restes mis de côté finissent par ne pas être consommés
Le gaspillage alimentaire touche toutes sortes de produits
On peut dire que, pour la gestion des résidus alimentaires, éviter d‘avoir à en jeter est tout simplement la bonne approche et surtout celle qui est la plus logique pour l’environnement et pour notre portefeuille.
Les bonnes pratiques dans ce domaine débutent lorsque l’on fait nos courses.
- Préparer une liste avant d’aller faire ses courses est la meilleure manière de gagner du temps, de faire des économies et de limiter le gaspillage alimentaire.
- Faire l’inventaire de notre frigo et de notre garde-manger permet d’éviter d’acheter des aliments qu’on a déjà.
- Planifier nos repas permet de s’assurer d’avoir les bonnes quantités et pas trop.
- Acheter en vrac, donc de produits non emballés, permet d’avoir les quantités dont on a besoin. On est souvent tenté d’acheter en grand format car cela semble coûter moins cher mais si on n’arrive pas à tout finir, on aura perdu de l’argent et gaspillé de la nourriture. Idem pour les mégas promotions qui vous invitent à acheter 3 ou 4 exemplaires d’un produit pour bénéficier d’un meilleur prix …
- Autre petit plus pour la planète et notre milieu de vie, quand on choisit des produits, idéalement, on essaie d’acheter local et de saison.
Quand on rentre de faire les courses, stocker au bon endroit et correctement les produits les aide à se conserver dans des conditions optimales et évite qu’ils se périment avant l’heure.
C’est aussi le meilleur moyen d’avoir une idée précise de ce dont on dispose, de ce qu’il faut manger au plus vite…
Tous vos produits doivent pouvoir être facilement vus et accessibles. Ainsi, pas d’achats en surnombre, pas de produits cachés en train de s’abîmer…
Organiser les placards et les réserves
- Rangez au sec : l’épicerie sucrée, salée, les féculents, la farine, les conserves, les épices…,
- Classez les produits par nature (conserves, pâtes, riz, gâteaux…).
- Les œufs, les fruits et légumes, les condiments (sauce, moutarde, …), les boissons, les confitures et les compotes n’ont pas besoin d’aller au frigo, sauf s’ils ont été préparés, sont entamés ou risquent de s’abîmer (fruits mûrs ou délicats…).
- Les tomates, les bananes, les melons, les abricots, les pêches… ne se conservent pas au frigo mais à température ambiante.
- Les pommes de terre et les oignons ont besoin d’être stockés au sec et à l’abri de la lumière.
Ranger le réfrigérateur
- Rangez au frais la viande, le poisson, les laitages…,
- Stockez les restes de repas dans des boîtes hermétiques et les produits entamés sensibles (lait…).
- Le frigo doit être organisé de manière dégagée. L’air et le froid doivent bien circuler. Selon leur besoin et la répartition du froid dans le réfrigérateur, les aliments se rangent à des niveaux différents du frigo
- Les produits congelés et les aliments à conserver plus longtemps sont à placer dans le congélateur.
Par la suite, on porte une attention particulière à la conservation de ses aliments.
Faire durer la conservation classique
- Retirez les films dans lesquels sont vendus les fruits et légumes et qui accélèrent leur dégradation,
- Consommez les aliments fragiles au plus vite,
- Fermez hermétiquement les boîtes ou sachets d’origine dans lesquels les aliments sont vendus.
- Pas besoin de cellophane ou d’aluminium, les baguettes, le pain, les viennoiseries ou cakes peuvent être simplement emballés dans un torchon propre et rangés à température ambiante. Vous pouvez aussi recouvrir vos plats à tarte, vos moules à gâteau, emballer des sandwichs, ou les transporter dans un torchon ou tissus.
- Stockez séparément les bananes, pommes et tomates des autres fruits et légumes car ils dégagent des gaz qui accélèrent le mûrissement des fruits et légumes proches.
Congeler les aliments
- Congeler les aliments est une technique très pratique pour conserver plusieurs mois viandes, fruits, légumes, herbes aromatiques, plats, soupes, pain, beurre, gâteaux, pâtes…
- Faites des portions plutôt que de gros stocks pour ajuster les quantités à vos besoins,
- Congelez en boîtes hermétiques, de préférence en verre,
- Évitez les sacs plastique ou barquettes aluminium.
- Dans la majorité des cas, lavez et séchez les fruits et légumes soigneusement avant de les congeler ou laissez toujours refroidir les plats. Congelez cru, blanchi ou tel que les plats… pour une conservation jusqu’à 12 mois…
Préparer les aliments à conserver
La très grande majorité des moyens de conservation ont l’avantage de se préparer dans des pots et bocaux en verre ou en terrines que vous pourrez réutiliser toute une vie… Les procédés de conservation varient selon les besoins :
- stérilisation en bocaux
- confitures, gelées et chutneys
- conservation dans l’huile ou le vinaigre
- déshydratation…
Qu’est-ce que signifie la date inscrite sur les emballages ?
La mention « Meilleur avant » réfère à la date limite de conservation et renvoie à la QUALITÉ : l’aliment sera au meilleur de sa fraîcheur et de sa valeur nutritionnelle avant cette date si l’emballage est intact et correctement entreposé.
Les aliments susceptibles de se gâter (comme les produits laitiers et les aliments prêts-à-manger) devraient être consommés aussi rapidement que possible.
Pour savoir si un aliment est encore bon à manger, consultez l'aide-mémoire de Recyc-Québec ou la fiche "Meilleur avant, bon après" préparé par par le MAPAQ.
En préparant les repas, on essaie de faire des portions adaptées à nos besoins.
Pour finir, on tente au maximum de faire quelque chose avec nos épluchures et restes de repas.
Accommoder les restes
Rien ne se perd, tout se mange. Il reste un blanc ou un jaune d’œuf, ne le jetez plus…
Quelques ingrédients isolés ou petites portions peuvent toujours être transformés pour faire un nouveau plat.
Pour cela, il suffit de les voir différemment :
- pesto, chips, salades, potages et gaspacho, fond de tarte,
- quiches, gratins, hachis parmentier,
- pain ou brioches perdus sucrés ou salés,
- compote, confiture, crumble…
Inspirez-vous grâce aux recettes proposées sur les sites internet ou livres spécialisés.
En voici quelques exemples:
- Outil vide-frigo
- Sauve ta bouffe des amis de la Terre
- Application Frigomagic
- Chronique anti-gaspi de Ricardo
- J’aime manger, pas gaspiller
- Recyc-Québec
Cuisiner les épluchures
Pour aller encore plus loin, pourquoi ne pas tenter de cuisiner les chutes de fruits et légumes comme les fanes de radis, de carottes, de betteraves mais aussi les peaux de bananes, d’oranges, trognons, tiges…
Ils sont riches en fibres, minéraux et vitamines (issus de produits bio non traités). Vous serez surpris du goût.
La lutte au gaspillage alimentaire se résume donc à l’intégration de trucs simples à notre routine pour :
- mieux planifier nos achats
- bien conserver nos aliments
- maximiser leur utilisation
On vous rappelle qu’à partir du mois de juin 2022, la RIDT va procéder à la distribution gratuite et sans besoin d’inscription à toutes les habitations de la région d’un équipement pour faire du compostage domestique. Suivez nos publications Facebook ou notre site web pour plus de détails dans les prochaines semaines.
Recycler et composter, c’est bien mais réduire, c’est mieux !
Masques de procédure : « recycler » ou jeter au bon endroit ?
Depuis l’annonce par le gouvernement que les élèves doivent porter un masque jetable à l'école et que les centres de services scolaires doivent leur fournir deux masques chaque jour, la question de la disposition de ces masques est devenue un sujet d’intérêt.
Pour le Centre de service du Fleuve et des Lacs, cela peut représenter 75 000 masques par mois, pesant environ 3,5 grammes chacun.
Puisque différentes informations circulent dans les médias et sur Internet, la RIDT a essayé d’identifier les possibilités pour gérer ces masques le mieux possible après leur utilisation.
En premier lieu et dans tous les cas, il est important de savoir que ces masques ne doivent jamais être mis avec les matières recyclables.
Étant des matières « contaminées », la disposition de ces équipements de protection individuelle doit être conforme aux règles émises par la Santé publique afin d’éviter tout risque de contamination.
Actuellement, Recyc-Québec préconise de disposer de ces matériaux avec les déchets dans des contenants fermés.
Les options de « recyclage »
RECYC-QUÉBEC a publié le 16 décembre dernier un document intitulé « Entreprises offrant des services de récupération de masques et d’équipements de protection individuelle ». Une mise à jour du document a été faite le 26 mars 2021 pour mettre à jour les diverses possibilités qui s'offrent au Québec pour disposer des masques jetables.
On peut ser rendre compte qu’actuellement, une seule entreprise en mesure de recycler les masques de procédure au Québec.
- Trois des entreprises, qui sont dans la liste de Recyc-Québec, envoient les masques en valorisation énergétique … mais aux États-Unis (JWG, MultiRecycle et Sanexen (possibilité de traiter au Saguenay)).
- Une des entreprises traite les masques dans le Midwest des États-Unis, en Illinois, en https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1766460/recuperation-masques-procedure-ecoles-quebec-recyclage-incineration-revalorisation pour l'utiliser dans des applications de bois composite/plastique (Terracycle).
- Medsup de Magog est la seule entreprise de la liste qui serait en mesure de recycler les masques (sauf les élastiques pour le moment) selon les informations qu'elle a transmis.
Dans tous les cas, les frais facturés par les quatre entreprises pour participer à leur programme sont très élevés et peuvent facilement dépasser les 13 000 $ par tonne. Si on compare, une tonne de déchets enfouis localement, à Dégelis, coûte à peine 120 $ par tonne.
Bien qu’aucune étude scientifique n’ait encore été faite, on peut aussi émettre un doute sur le gain environnemental de ce "recyclage" des masques par rapport à l'enfouissement au niveau local. Il faut en effet transporter les masques sur de très grandes distances (émission de gaz à effet de serre) et la valorisation énergétique (incinération) entraîne des émissions polluantes. La traçabilité des matières est aussi un défi pour s'assurer que tout soit fait conformément aux normes en vigueur.
Le directeur des programmes d’étude en écoconseil à l’Université du Québec à Chicoutimi, Jean-François Boucher, a analysé les différentes options qui s’offrent aux utilisateurs des masques jetables.
Il juge que l’enfouissement des masques placés dans un sac étanche est un compromis acceptable d’un point de vue environnemental.
« La valorisation énergétique d’un produit qui est à la base pétrolier comme le polypropylène principalement, ça redevient en bout de ligne des émissions d’origine fossile et donc ce n’est pas la meilleure des solutions à mon avis d’un point de vue environnemental. »
https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/place-publique/segments/entrevue/340410/masques-jetables-enfouissement-valorisation-ecoconseil
Le directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED), Karel Ménard, soutient que certaines méthodes de récupération peuvent avoir des impacts négatifs sur l’environnement.
« Ce n'est pas parce qu'on récupère l'énergie que c'est bon pour l'environnement [...] C'est malheureux à dire, mais souvent, l'enfouissement du masque, purement et simplement, est peut-être la meilleure des options, et certainement la moins chère également »
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1766460/recuperation-masques-procedure-ecoles-quebec-recyclage-incineration-revalorisation
Des dépôts municipaux dans chaque municipalité du Témiscouata
La Régie intermunicipale des déchets de Témiscouata invite les citoyens à utiliser les nouveaux dépôts qui sont situés dans chacune des municipalités du Témiscouata.
Facile d'accès, vous pouvez y déposer vos résidus verts, branches et résidus domestiques dangereux.
Ce nouveau service de proximité n’est pas un écocentre et seuls ces trois types de matières sont acceptées.
Pour les autres types de matières comme le métal, les pneus, les résidus de construction, les appareils électroniques, etc., rendez-vous comme à l’habitude dans un des quatre écocentres de la région. Ce service est gratuit pour les citoyens et ouverts à l’année avec des horaires variables.
RÉSIDUS VERTS
Apportez vos résidus verts au dépôt municipal. Ceux-ci seront ensuite acheminés vers un lieu de compostage.
En évitant leur enfouissement, vous contribuez à réduire les gaz à effet de serre et à produire un compost de qualité. De plus, cela permet de répondre à l’interdiction gouvernementale d’enfouir les matières organiques d’ici 2020.
Les résidus verts sont : Pelouse, feuille morte, résidu de fleur, de jardinage et de déchaumage, terreau et terre d’empotage, copeau et brin de scie de bois naturel.
Afin d’obtenir une bonne qualité de compost, merci de déposer vos résidus verts en vrac.
Simplement vider les sacs et les mettre dans la poubelle à côté.
BRANCHES
Une place est aussi prévue pour déposer les branches. Celles-ci seront ensuite broyées et valorisées en combustible.
Assurez-vous que les branches soient libres de tous déchets, plastiques, pneus, etc.
Les branches acceptées sont : tronc d’arbre, arbuste, résidu d’élagage et sapin de Noël. Attention, les souches sont interdites, apportez-les à l’écocentre.
RÉSIDUS DOMESTIQUES DANGEREUX (RDD)
Les RDD regroupent un grand nombre de produits d’usage courant. Toutefois, lorsqu’ils sont déposés dans les déchets ou vidés dans les éviers, ceux-ci présentent des risques pour la santé publique et pour l’environnement.
En apportant vos RDD au dépôt municipal, ceux-ci seront traités dans des usines spécialisées afin de les neutraliser ou de les recycler.
Les RDD les plus courants sont : peinture, vernis, teinture, aérosol, huile, pile, batterie, essence, décapant, pesticide et herbicides, produits pour piscine, etc.
Afin d’assurer la sécurité du lieu, apportez vos RDD dans un contenant étanche de moins de 5 gallons et identifié.
Les résidus dangereux d’origine commerciale ou industrielle sont interdits ainsi que les produits explosifs, les médicaments et les BPC.
Comment fonctionne la gestion des matières résiduelles au Témiscouata ?
Depuis 2007, la gestion des matières résiduelles au Témiscouata a été régionalisée et confiée à la RIDT par les 19 municipalités de la région. Pour ce faire, elle a mis en place un ensemble des services de proximité, en effectue la gestion et s’assure de leur efficacité au meilleur coût pour les utilisateurs.
Différentes activités permettent de s’assurer que les matières qui ne sont plus utilisées par les citoyens et entreprises soient gérées adéquatement en fonction de la réglementation et en évitant au maximum leur enfouissement.
Ainsi, une quinzaine d’employés et une multitude de partenaires/sous-traitants permettent à la RIDT d’effectuer la collecte des déchets et du recyclage en bacs roulants et en conteneurs, d’exploiter le lieu d’enfouissement technique régional et les 4 écocentres, de voir au recyclage des matières recueillies et de procéder à la vidange systématique des boues d’installations septiques.
De nombreuses autres activités complètent les services disponibles comme les dépôts municipaux, la mise en valeur des surplus de textiles et des biens réutilisables et le pré-tri des tubulures d’érablière.
Fonctionnement de la RIDT 2022
La RIDT est une organisation municipale et, chaque année, les services sont budgétés au prix coûtant pour les municipalités.
Les dépenses non couvertes par des subventions ou des revenus de facturation sont réparties sous forme de quote-part à chacune des municipalités membres.
En 2022, le montant total des quotes-parts municipales est similaire à celui facturé en 2010, il y a 13 ans, et ce malgré l’augmentation des volumes de matières traitées et les investissements réalisés. Chaque municipalité utilise sa propre méthode de calcul pour établir une taxe de service qui est chargée à ses citoyens et entreprises, pour financer cette quote-part à la RIDT. En moyenne, pour une résidence, il en coûte moins de 5 $ par semaine pour bénéficier de l'ensemble des services en gestion des matières résiduelles mis en place.
Depuis 2010, la RIDT et les municipalités ont fait le choix d’offrir de multiples services, accessibles gratuitement, pour éviter l’enfouissement de matériaux. Comme pour d’autres services municipaux, le financement de ces services est globalisé dans la taxe de service annuelle.
Le budget d’opérations 2022 de la RIDT est de 4 460 000 $ et est financé à 60 % par les municipalités membres.
La facturation de services aux utilisateurs (15 %), la revente de matériaux (2%) et des subventions de fonctionnement (23%) complètent les revenus.
Comme on peut le constater un peu partout au Québec, la gestion des déchets (collecte et enfouissement) représente la plus grosse partie des coûts par rapport aux autres activités de recyclage et de valorisation.
Il est donc de plus en plus vrai que chaque petit geste de tri bien effectué peut permettre de limiter l’augmentation des coûts des services dans le futur.
Bien qu’un grand nombre d’utilisateurs fassent les efforts nécessaires, certains autres ne trient pas leur matière ou utilisent mal les services. Cela engendre alors des hausses de coûts généralisés, ce qui n’est pas équitable pour ceux ayant fait les bons gestes.
Voici quelques exemples de mauvaise gestion des déchets qui finissent par coûter cher à l’ensemble de la population.
Du bois, du recyclage, des matériaux de construction dans les déchets ou bien des bacs à recyclage utilisés pour les déchets sont quelques exemples …
Dans un avenir assez rapproché, la RIDT et les municipalités devront s’assurer que l’ensemble des citoyens et entreprises participent encore plus adéquatement aux efforts pour limiter l’enfouissement des déchets. Les frais exigés pour les services de gestion des matières résiduelles pourraient alors devenir proportionnels aux efforts faits par chaque foyer et entreprise, comme cela se fait ailleurs au Québec.
La mise à disposition pour tous les utilisateurs de différents moyens pour gérer leurs matières organiques constitue la prochaine étape pour 2022.
Une solution accessible pour recycler ses tubulures d’érablière
Saviez-vous que le Témiscouata est la 2ème région productrice de sirop d’érable au Québec et compte plus de 5,5 millions d’entailles ?
Les tubulures consistent un des principaux outils de travail des acériculteurs mais, une fois rendues en fin de vie, il est interdit de les brûler ou de les enfouir. En effet, en plus de contaminer l’air ou les sols, ces pratiques viennent polluer l’outil de travail des acériculteurs que sont les érablières. Selon une étude récente, notre région doit se débarrasser chaque année d’environ 164 tonnes de vieilles tubulures.
Depuis près de 10 ans, la RIDT a mis en place une solution pour les acériculteurs afin de les aider à mieux gérer ces matières. Ainsi, plus de 80 % des tubulures remplacées sont déjà recyclées au Témiscouata.
Tous les acériculteurs de la région ont donc accès gratuitement aux 4 écocentres de la RIDT et peuvent aller y porter leurs tubulures de type 5/16 ou main.
Il faut séparer les deux types de matières pour les décharger mais les unions ou raccords peuvent rester sur les tuyaux.
Les tubulures doivent être « propres », sans terre ou branches/végétaux au travers et ne plus avoir de fil métallique accroché dessus.
Plusieurs autres règles s'appliquent, consultez le document qui a été transmis à tous les acériculteurs en octobre 2023 par l'APPAQ.
Vous avez des questions pour savoir quoi faire avec vos tubulures, contactez la RIDT au (418) 853-2220 poste 2 ou info@ridt.ca
Véhicule électrique
À la fin de l’année 2017, la RIDT avait besoin de remplacer un véhicule automobile qui était arrivé à la fin de sa vie utile.
Après avoir analysé les besoins d’espace et les distances à parcourir sur une base régulière, elle a dressé un comparatif de différents véhicules potentiel pour faire son choix. Les possibilités variaient pour le type motorisation : essence, hybride essence/électrique ou 100% électrique.
Le choix du conseil d’administration s’est porté sur un véhicule de type Chevrolet BOLT EV 100% électrique.
En effet, bien que le coût d’achat soit plus élevé qu’un véhicule à essence, ce véhicule électrique ne coûte pas plus cher qu’un comparable à essence ou hybride sur une période de 8 ans (durée de la garantie des batteries).
Ce comparatif prend en compte les coûts d’achat, d’entretien et les frais de carburant pour faire une distance de 20 000 km par année.
La Chevrolet BOLT EV a une autonomie de 383 km selon le constructeur ce qui permet amplement de couvrir les besoins journaliers de la RIDT. Excepté pour les pneus et les freins, aucun entretien n’est requis sur ce véhicule, pas de changement d’huile ou autre.
Après 8 mois d’utilisation, incluant la période hivernale, les données réelles permettent de savoir que le coût d’électricité pour la RIDT revient à 2,15$/100 km. Durant la période plus chaude, l’autonomie augmente et le coût d’électricité devrait être d’environ 1,70$/100 km.
Pour comparaison, un véhicule à essence classique consommant 7,4 l/100 km aurait eu un coût de carburant de 9,28 $/100 km soit près de 6 fois plus que le véhicule électrique, sans considérer les coûts d’entretien qui sont plus élevés sur le véhicule à essence.
Plusieurs sites comportent des informations pour faire le choix d’un véhicule électrique.
Notamment le site de l’AVEQ, l’association des véhicules électriques du Québec qui a produit le guide pour choisir un véhicule rechargeable.
Un résumé des différents véhicules existants et de leur caractéristique a été diffusé lors du dernier salon du véhicule électrique de Montréal.